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Les petites boites © Pierre Planchenault

La compagnie Les Marches de l'Été

> La création théâtrale

La compagnie Les Marches de l'Été est née en 1979 de la production d’œuvres scéniques et théâtrales portées par le metteur en scène Jean-Luc Terrade. La trame de ses créations s'attache à laisser de l’espace pour que puisse éclore ce qui n’est pas dit au travers du texte, mais aussi du corps. Langage des mots, langage des corps, un tout indissociable.
Avec près de quarante créations à son actif, Jean-Luc Terrade travaille toujours en tant que metteur en scène, principalement avec les artistes associés à l’Atelier des Marches : en mise en scène, scénographie et lumière. Il collabore notamment avec Maesta-Théâtre, Arnaud Poujol, Nicolas Meusnier...

> Un espace d’expérimentation : l’Atelier des Marches, lieu de fabrique

La compagnie s’installe dans les années 2000 à deux pas de la barrière du Médoc sur la commune du Bouscat. L’ancien chai de la rue Victor Billon se transforme alors en lieu de fabrique - au sens littéral -, et se nomme dès son ouverture l'Atelier des Marches. C’est ici que de nombreuses compagnies en résidence viennent travailler à leurs propres créations.
Pensé comme un laboratoire de recherche artistique, particulièrement attaché aux univers performatifs, hybrides ou émergents, mêlant spectacle vivant, arts plastiques, technologies visuelles, sonores… cet espace ouvert aux résidences, soutient la création et contribue à donner une visibilité au travail des équipes artistiques. L'Atelier des Marches apporte une réponse à la demande des artistes à la recherche d'espaces de création, au cœur de la métropole bordelaise.

> Un espace d’accompagnement

Bureau d'accompagnement
La Cie Les Marches de l’été œuvre à l’accompagnement d’artistes à travers la mise à disposition d’outils, de temps de travail et de savoir-faire tant sur le plan artistique, technique, qu’administratif.
Dans une volonté forte de donner aux artistes des temps de répétitions mais également la possibilité de se produire, certains projets intègrent la programmation d'événements portés par la compagnie. + d'infos

Formation
La Compagnie Les Marches de l’Eté s’engage dans la transmission des savoirs en organisant régulièrement des stages à destination d’artistes professionnels ou en formation. + d'infos

> Des événements

Trente Trente
Trente Trente défend depuis sa création en 2004, une programmation de formes courtes, hybrides et expérimentales au croisement des disciplines : danse, performance, cirque, musique, théâtre, installation... valorisant la richesse et la créativité débridée de la scène locale, nationale comme internationale. Surprenant par son format et sa programmation, l’évènement 30/30 devenu Trente Trente, offre une vision plurielle de la création contemporaine. Intimement lié à l'Atelier des Marches par le biais des résidences, et réunissant chaque année une trentaine de propositions artistiques, cette manifestation née à Bordeaux poursuit son rayonnement à Bordeaux Métropole mais aussi en région Nouvelle-Aquitaine.

Rendez-vous
Au fil de la saison, l'Atelier des Marches se transforme en lieu de représentation ouvert à tous à l’occasion de divers temps forts.

Jean-Luc Terrade, metteur en scène

Son parcours se confond étroitement avec celui de la compagnie Les Marches de l’Été, créée en 1979. À Paris, jusqu’en 1991, il met en scène principalement des auteurs contemporains (Pinget, Deutsch, Genet, Beckett, F. Zorn…), ainsi que des œuvres originales sans texte où le langage des corps des acteurs est en première ligne ; il se frotte à l’écriture chorégraphique avec le Théâtre du Mouvement et avec Francesca Lattuada. 
Il arrive en Aquitaine en 1991, à Sarlat (Dordogne), puis à Bordeaux en 1994 où il est cofondateur du TNT-Manufacture de Chaussures (devenue La Manufacture Atlantique et actuellement La Manufacture CDCN). Il s’installe au Bouscat (L’Atelier des Marches) en 2000, lieu de résidence et de création, outil indispensable dans le paysage de la métropole bordelaise. Il travaille sur des textes de Lagarce, Beckett, Sade, Duras, Müller, Büchner, Guyotat, Jon Fosse ; mais aussi Feydeau, Marivaux et Molière. Il poursuit également son travail de création sur le langage des corps : Quelques Petits Riens et Au bord de mes/nos ténèbres créé à Novart/Bordeaux 2006, Le Modèle de Molinier, solo chorégraphique (avec Sylvain Méret) créé en 2005 et programmé depuis, notamment à Londres au Mime Festival, au Festival Bellones Brigitines à Bruxelles, à la Fundación à Bilbao et à la Biennale de danse du Val-de-Marne ; en 2015, il clôt le triptyque commencé avec les Petits Riens et les Ténèbres par Les Petites Boîtes pour sept comédiens (Bordeaux et Boulazac). En 2016, il signe deux créations : Ce que j’appelle oubli, de Laurent Mauvignier, et Je suis une erreur, de Jan Fabre. En 2019 il met en scène Melancholia II de Jon Fosse dans le cadre du Printemps des Marches. Jean-Luc Terrade participe aux premiers audio-spectacles aux côtés d’Yvan Blanloeil, compagnie Intérieur nuit cofondée avec Karina Ketz. En 2023, il monte avec la complicité de Karina Ketz, Du Luxe et de l’Impuissance de Jean-Luc Lagarce pour le festival Trente Trente, programmé dans le cadre de l’été métropolitain de la même année. Toujours en collaboration avec Karina Ketz, mais également Yoann Penard pour la scénographie, Jean-Luc Terrade imagine une installation visuelle et sonore adaptée du poème Le condamné à mort de Jean Genet, prévue en janvier 2025.
Depuis 2004 il organise et dirige l'événement Trente Trente et défend une programmation des formes courtes hybrides et pluridisciplinaires. 

Pour Jean-Luc Terrade, le travail de mise en scène est le même, quel que soit le vecteur, langage du corps ou langage des mots : « Les mots emportent tout, tirent tout, sans les mots la mort est là, mais il y a toujours les mots, ils n’en finissent plus comme dans le travail de corps où ils ne cessent de vivre et de respirer, même dans le moindre geste et dans l’économie de moyens… »

« À l’encontre de certains, j’ai toujours pensé que la création était histoire très personnelle, qu’il ne fallait pas être obsédé par sa réception. Si l’on fait du spectacle vivant, c’est pour que les choses soient partagées mais elles ne peuvent pas l’être avec le plus grand nombre. Une œuvre doit diviser, ou alors c’est l’œuvre absolue. Pour toucher l’humain, il faut d’abord créer le choc pour faire tomber les défenses du public. L’art ce n’est pas l’intellect, ça doit d’abord toucher. On ressent et après on pense. Le travail du passeur c’est de faire résonner de manière sensible la complexité. Et c’est ce processus qui permet ensuite au spectateur « d’exister » pleinement au lieu d’être captif. » Jean-Luc Terrade, en entretien avec Yves Kafka