« Je raconte cette histoire de l’intime parce que je sais qu’elle est commune. Continuer à dire au revoir à un être aimé disparu en se séparant de ses affaires, de ses choses, de ses marqueurs de vie. Qui ne l’a pas connu ? Qui ne le connaîtra pas ? La démesure, l’irrationnel de ma mère m’offrent la poésie et la théâtralité d’un récit lumineux, malicieux et tendre, sans renoncer à l’ombre. L’expérience du réel est source d’émerveillement et de jeu. Écrire et incarner Un jour ça servira c’est affirmer, comme j’aime à le dire, que le mot fin n’existe pas. Ainsi naît le mouvement, ainsi se renouvellent sans cesse les élans de vie. » Vincent Nadal, septembre 2024
Un jour ça servira est un stand up performatif. Un bazar d’histoires pour une maison bazar. Pas un tiroir, pas un carton, pas une cantine qui ne contiennent les engagements, les enthousiasmes, les fantaisies, les rêves, d’une femme. Mère Saigon. Mère fringues. Mère babioles. Mère plage. Mère PS. Mère chaussures. Mère couture. Mère dossiers. Mère TATI. Mère poteries. Mère journaux. Mère listes. Mère bricolage. Mère randos et voyages. Mère trop de trop. Mère à n’en plus finir.
Seul en scène, Vincent raconte cette aventure enquête de vie et fabrique en direct une créature animal de vie de sa mère.
Au grès de leurs désirs de création, Les Lubies - Sonia Millot et Vincent Nadal - s’emparent librement des œuvres du répertoire, de leurs propres écritures, de l’objet, de la marionnette, de l’image, du son, de la musique en live, du corps performatif, des rencontres humaines.
« Au travers de ces diverses écritures et de ces univers poétiques singuliers, nos spectacles mettent en jeu les machines-désirantes que nous sommes, le devenir soi. »
Les Lubies ont déjà présenté 2 créations au Festival Trente Trente : Le Soleil Même la Nuit (2010) et J’ai Peur (2012).
Vincent Nadal est un glaneur ; c’est plus fort que lui. Il garde-tout-ne-jette-rien-ramasse-sur-les-trottoirs-récupère-dans-les-poubelles. Tout ce qui lui tombe sous la main, tout ce qui lui tape dans l’œil, lui tombe dans l’oreille, tout ce qui le touche, le bouleverse, le fait rire, tout cela imprègne son art d’acteur et de marionnettiste. Interprète, il avance sur scène avec l’intention de performer autant les textes que les objets.
Théâtre, marionnette
Sonia Millot : mise en scène, direction d’acteur
Pascal Laurent : dramaturgie des objets, construction marionnette
Eric Charbeau, Philippe Casaban : espace scénique
Cédric Quéau : création lumières
Erwin Chamard : traitement images vidéo (archives publiques)
Hervé Rigaud : traitement musiques et sons