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Bureau de tabac
Fredéric Guerbert et Robert Kéramsi


Fredéric Guerbert a proposé de faire entendre, voir et exister ce poème dans un forme scénique où se mêleraient la narration et les arts plastiques. Qu’est-ce que nous y avons vu ? Pourquoi ce monologue existentiel nous parle tant ? Un homme dérive seul dans une chambre, le « trop » réel à l’extérieur est inconsistant. Il regarde le bureau de tabac d’en face et c’est déjà tout le désarroi de la vie qui nous saute au visage. Mille pensées l’assaillent, l’accablent, l’agressent, le rongent. Des mots, tout simples, puissants, un tourment, jetés dans le vide sidéral de nos destinées, dans le gouffre sans fond de notre vacuité existentielle. Dehors ceux qui savent où ils vont demeurent irréel aux yeux de celui du dedans ; le génie, dont l’ego se gonfle et se dégonfle, respire comme une chose vivante. Cette voix dit la vacuité, l’impossibilité d’être au monde et d’être à soi-même autrement que par la poésie.
« La littérature, comme toute forme d’art, est l’aveu que la vie ne suffit pas ». Fernando Pessoa

Texte de Fernando Pessoa


Distribution

Robert Kéramsi : artiste plasticien, performeur
Frédéric Guerbert : comédien
Célie Alix : réalisatrice
Daniel Strugeon : accompagnateur, comédien, encyclopédiste